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Bienvenue sur Pueri-Fabula , forum RPG mêlant fantaisie et horreur Sur le fil de l'amour se dessine la haine [Bryséis] 3603938144
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Sur le fil de l'amour se dessine la haine [Bryséis]

My Wonderland is shattered. It's dead to me ▬ ALICE LIDDLE



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Mace Gray

- it's my wonderland -
☞ ARRIVEE A WONDERLAND : 14/11/2013
☞ CONTES ECRITS : 25
☞ A TRAVERS LE MIROIR : Vêtu de sombre, empli de désespoir; Echangeant dans l'ombre cygne blanc contre cygne noir; En sortira de la pénombre, le grand Von Rothbart
☞ POINTS RP : 28





Mace Gray
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MessageSujet: Sur le fil de l'amour se dessine la haine [Bryséis]   Sur le fil de l'amour se dessine la haine [Bryséis] EmptyDim 17 Nov - 13:59

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"Memento Mori"

La pièce n'était que glace et ténèbres. Une chambre froide géante. Ou étaient-ce les courants d'air qui emplissaient son cœur ? Assis sur sa chaise, dans la pénombre la plus totale, il attendait, fébrile, impatient de lui remettre ce qui lui revenait de droit. Ainsi en avait-il décidé. Bryséis répondait malheureusement absente. Et il ne pouvait se contrôler et ne pas s'en faire. Il comprenait qu'elle puisse désirer rester seule, rêver de s'évanouir dans les ailes sombres de l'asile, et pourtant, il lui était impossible de passer outre ces disparitions à répétitions. L'âge faisant, sa protégée s'éclipsait de plus en plus. La maturité, l'espoir de devenir un jour responsable, adulte, et pleinement maîtresse de ses choix et actes. Il devinait ce à quoi elle aspirait. Seulement il était incapable de la laisser agir à sa guise. Pour elle, de peur qu'une mauvaise rencontre ne scelle pour elle un sort trop amer. Mais surtout pour lui, effrayé à l'idée qu'arrive ce moment tant redouté, celui où elle le repousserait, ne souhaitant plus ni de sa protection, ni de son affection.

Un long soupir souleva les épaules de cette enveloppe à laquelle la vie semblait faire misère. Que ferait-il, le jour où tout arrivera ? Se donnera-t-il le droit de la garder cloîtrée ici pour toujours ? Pourra-t-il lui retirer le peu qu'il lui reste, lui retirant cet éclat d'humanité qu'on lui accorde, bafouant son respect, ses droits les plus primaires, et ce pour le désir le plus profond, folie ô combien égoïste d'un seul homme ? Il sait que la pauvre enfant endure pour une faute qui ne lui est pas due, celle d'un maniaque incapable de se contrôler, lui et ses pulsions. Que reste-t-il de l'infirmier prêt à soigner, à sauver des vies, à comprendre, à accompagner les plus faibles ? Que reste-t-il de l'homme bon qu'il avait été ? Si encore ses délires écœurants avaient trouvé la solution la plus totale en la présence de Bryséis. Mais non, il fallait qu'il abaisse les plus faibles à son niveau, afin de leur faire comprendre ne serait-ce qu'un dixième de cette chimère infernale, ce semblant de vie qui s'imposait à lui.

Voûté sur sa chaise, la tête entre les mains, il se faisait violence pour ne pas laisser la colère exploser en lui. Sa mâchoire se crispa, ses dents grincèrent, ses muscles se contractèrent alors qu'il se forçait à ne pas perdre le contrôle, à ne pas laisser les émotions l'envahir. Comment pouvait-elle lui faire ça ? Oh, derrière ce doux visage angélique, elle ne cachait qu'une odieuse égoïste qui se fichait pas mal de ses sentiments et de son ressenti à lui. Qu'il se perde, elle s'en moquait éperdument, il s'en doutait, il en était certain, il le savait, il le sentait. Après tout elle n'était pas meilleure que lui. Elle pouvait tenter de l'amadouer, de ses grands yeux de biche, mais cette fois, il ne cillerait pas devant cet ange qui se voulait miséricordieux. Oui, il la voyait venir avec ses projets en tête. Ne cherchait-elle pas à détruire ce côté trop abrupt qui sommeillait en lui, à fin de lui faire faux bond, encore et toujours mieux ?

Un hurlement de rage, monstre trop longtemps réprimé dans ses poumons, se rua hors de ses lèvres pour aller se répercuter sur chaque surface meuble de la chambre avant de mourir en un plus faible écho dans les couloirs proches du bâtiment. Et alors ce fut comme si l'ire folle du désespoir avait pris possession de son corps. Entre ses doigts reposait désormais un petit paquet, contenant ce cadeau qu'il avait pris l'habitude de faire à Bryséis, chaque année, pour l'anniversaire de son entrée ici. Serrant, étouffant entre ses mains la boite annuelle comme s'il souhaitait étouffer le peu de bonté qui lui restait en cette heure, il arracha avec haine l'emballage enveloppant le présent qu'il considéra avec mépris. Puis, en un geste ravageur et d'une violence inouïe dicté par la haine, il l'envoya s'écraser contre la tête de lit de Bryséis.

Sous son regard envahi par le désespoir, le cygne de porcelaine se perdait entre les draps et le sol en des dizaines de fragments. La prunelle du volatile, tournée vers Mace, semblait cependant jouir de sa chance. Le cœur de l'homme qui venait de mettre fin à l'existence symbolique de ce bibelot maudit n'était pas, lui, brisé en mille et un morceaux?
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MessageSujet: Re: Sur le fil de l'amour se dessine la haine [Bryséis]   Sur le fil de l'amour se dessine la haine [Bryséis] EmptySam 14 Déc - 13:53



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Mace Gray et Bryséis Swanlak
Soleil matinal venait quérir les mèches d’ors de l’enfant innocent sur son lit d’ivoire dormant, cette brise tiédie, cette chaleur bienveillante caressant cette peau soyeuse d’une pureté éveillée, ses yeux au monde se levèrent, ses nus bras sous cette couverture rapiécée avalèrent l’objet puéril éparpillé sur ce sol affamé, la jeune fille versa sa larme sur sa stèle funèbre, sa prison mordorée. Sa chevelure broussailleuse dans ses agates suscitées, ses pas volant directement sous ces barreaux d’aciers elle regardait le monde inaccessible, ce parfum moribond valsant sous son être alanguie cette destinée. Ces mémoires brumeuse en son âme blessée, elle observait ce capiteux parfum écoulé de sa mère abandonnée, de sa majestueuse cruauté l’avait donné cette princesse timide à ce bourreau et, dans un cachot, Ce cachot terrible où les vies flottaient, où les damnées hurlaient, dans cette accablée cellule elle respirait le putride crachin d’enfer prisonnière. Chaque matin lorsque l’aurore bondissait de sa chambre colorée joyeuse sauterelle enneigée, elle voyageait de songes amers et, dans ses yeux printaniers, fleuris d’intenses maux émergents, elle s’écroulait cette vierge dans cette sombre antre mère de ses supplices. Chaque nuit lorsque l’aube déguerpissait elle se couchait dans ce caveau étroit, dur, de solitude sanglotait, de colère se détestait, seule alors ne fréquentant ni fragiles, ni rois, ni guenilles à sa fierté mordue. Elle frôlait de ses manches écrouées des murs à la chaux embrasés, elle distillait ses psaumes désespéré qu’une voix masculine son prince vint la chercher et, sur son fidèle destrier l’emmenait à l’Eden ce paradis convoité que jamais de ses arachnéennes phalanges anesthésiées ne touchait un rêve voltigeant, un rêve simplement.

Perdue dans ces longs couloirs morbides, elle titubait de ses frêles pas nostalgiques des âpres vérités. Enfermée ce mot sentencieux dans cet asile immonde, enfermée cette princesse échouée, déchue d’amour et de tendresse parental pour seul agneau, pour seul maître, pour seul bourreau Mace son sorcier, son ténébreux, son frère… plus… De ses lippes carmines nul son, nul mélodie si jolies anciennement dans ses épousés de nacre, dans ses onyx rieuses. Vois-tu ? Entends-tu toi albatros, entends-tu ces cris impuissants, éclatant du haut de cette tour ensorcelée ? Cette conquise, cette ravie, cette illusoire sœur n’a de seul faute commise celle d’être victime. De pas jouvencé elle traverse les obstacles familiers de dévoués tourmentés, d’âmes névrosées, d’esprits éparpillés, des féconds psychologues, des vils cuisinières en leurs mains désunies des cuillères en bois frappant les vagabonds, les naufragés sur cet îlot tempétueux. Elle observe les malades sur leur nid désenchanté se mettre à voguer, l’espoir écho divin en leurs iris illuminés, elle courre de sa robe d’été, dentelle parfumée épousant ses mouvements dansant. Cette reine chimérique en son requiem toujours les pensées funèbres, les hymnes glorieuses sonnant glas, triomphant de ce feu incendiaire, elle souhaite partir, découvrir, vivre. Elle désire mais, anéantie cette glace calcinée retourne mortifiée dans cette cage dorée.

Délicate vierge sous ses vêtements chatoyant, cette soie bleue marquise et ses cheveux d’un ruban de dentelle coulant dans ses vagues d’ors, elle, cette perdue dans cette chambre démesurée affronte son monstre, son obsession, son bourreau, son frère. Sentiment confus. Et ces morceaux de porcelaine jonchant ce sol obèse, cette terre mouchetée d’orbe carmine que ses pieds ouvragés de brisures foule de ses chaussons de laine ! Sa tête baissée vers cet enfer sinistre elle inspire féroce tempêtes de ses larmes enchantées, elle tremble de terreur naufragée sur le délire de ce continent dérivant. « Je… Je ne savais pas que tu allais venir si tôt. Je suis partie me promener dans ces couloirs comme à chaque réveilles… Comme chaque matins dès lors que je suis arrivée parmi les ogres. ». Ainsi débutait ce rythme, ce mensonge agrémenté de sucre grivois, ainsi ses fines arachnéennes pensées hors de ce vide palpitant, hors de ce précipice, elle contemplait les méandres vaporeux de cette colère foudroyante. Fière de sa nudité, son temple, sa simple robe mariant ses formes doucereuses elle rougissait de ce courroux pulsant dans ses veines bleutées, se débattait contre cette camisole invertébrée, solide, invisible, ce périple, ce néant. « Cet éboulis de sentiment en ma chambre amère est bien trop… il ne fallait pas se donner tant de peine pour un misérable cadeau. » Vice des vertus. Poison sortant de ses lèvres bourgeonnantes, remplies. Elle resta coite, immobile en son cercle impénétrable défiant son maître en sa chambre écarlate.



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