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Bienvenue sur Pueri-Fabula , forum RPG mêlant fantaisie et horreur SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 3603938144
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SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront…

My Wonderland is shattered. It's dead to me ▬ ALICE LIDDLE



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Seven D.S. Schneewittchen

- it's my wonderland -
☞ ARRIVEE A WONDERLAND : 23/10/2013
☞ CONTES ECRITS : 233
☞ A TRAVERS LE MIROIR : Un jour, une femme déclara: 'Si j'avais un enfant, au teint blanc comme la neige, aux lèvres rouges comme le sang et aux cheveux noirs comme le bois d’ébène!'... Peu de temps après, une fille lui naquit ; elle était blanche comme neige, rose comme sang et ses cheveux étaient noirs comme de l'ébène. Celle qui croquera la pomme. On l'appela Blanche-Neige.
☞ POINTS RP : 204
☞ OU ERRES-TU ? : Dans les couloirs, les cuisines, ma cellule... un peu partout quoi ^^
☞ UNE TEA PARTY ? : Jongler entre ses sept personnalités avec des hobbies et des passions différentes. A part cela, elle aime bien écrire, chanter et parler aux animaux et faire le ménage xD
☞ HUMEUR : Tout dépend à qui tu as affaire xD





Seven D.S. Schneewittchen
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MessageSujet: SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront…   SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… EmptyMer 23 Oct - 15:05


SCHNEEWITTCHEN DATURA SALVIA SEVEN
et alors il s’est passé quelque chose, je me suis laissé aller, dans un total oubli de moi même envahi par la nuit le silence et la plénitude. j’avais trouvé la liberté. perdre tout espoir, c’était cela la liberté
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Tu es une énigme à toi toute seule. Si on ne te connait pas, on te croit saine d'esprit. Une jeune fille aussi normale et aussi banale que l'humanité peut créer et accoucher dans ce bas monde. Mais si on s'approche un peu plus, on peut constater que tu n'es pas comme tout le monde. Au teint blanc comme la neige... Aux lèvres rouges comme le sang... Aux cheveux noirs comme le bois d'ébène... Ta beauté, tout d'abord, n'est autre que ton meilleur atout. Beauté sauvage, mystérieuse, tu ne te rends même pas compte que tu plais et attires. Attirant sur toi les jalousies des femmes et plus particulièrement ta mère. Une beauté qui te condamne d'avance à ton terrible châtiment. Ce qui mènera à ta perte...

Plus on apprend à te connaître, plus on découvre une jeune fille avec des failles, des crevasses tellement profondes qu'il est quasiment impossible de les panser. Et quand tout va mal, tes plaies saignent en abondance... te baignant dans ton propre sang... Rage, folie, hors de contrôle! On perçoit chez toi cette folie douce qui se cache à l'intérieur de tes entrailles... dans les méandres psychédéliques de ton esprit. Tu n'es pas seule. Tu es plusieurs. Tu n'es pas unique. Tu es tout le monde. Sont tapis en toi plusieurs personnes. La plupart du temps, tu ne t'en rends même pas compte. Tout te parait normal, tu es toi, puis la seconde d'après, tu ne l'es plus. Tu es une autre. Une autre avec une personnalité bien à part, des envies, des hobbies, des manies propre à elle. Tu passes ainsi d'une personnalité à une autre sans une once de conscience. De temps en temps, il t'arrive de te souvenir de ce qui s'est passé, mais la plupart du temps, tu deviens amnésique des dernières heures de ta vie.

Tes manies? Tu en as plusieurs! Tes hobbies? Tout te passionne comme rien du tout! Tes goûts? Tu changes de goûts comme de chemise. Comment définir une personne quand elle en est plusieurs? Tu n'es pas que Seven. Tu n'as pas qu'une personnalité. Tu n'as pas des goûts, des manies, des hobbies définit. Tu en as plusieurs et pour cause! Tu possèdes en toi sept personnalités qui se rajoutent à la tienne. En plus d'être Seven, tu es Prof, Timide, Simplet, Grincheux, Atchoum, Joyeux et Dormeur! Et chacun d'entre eux est unique avec leurs propres manies. Tout change quand tu te transformes. Rien n'est ancré, tout est éphémère. Il n'y a pas de limite, ni de règle. Tu fais tes propres règles. Tu es le capitaine de ton navire, le maître de ton destin. A toi seule, tu es une partition... une symphonie... un orchestre... un monde... ton monde... toi seule peux le comprendre... tellement seule et tout autant entourée... C'est peut-être cela la tristesse de la vie... se sentir seule alors qu'on ne l'est pas... Car malgré ce qui se passera, la solitude sera ta seule compagne...
☞ PATRONYME : Schneewittchen est ton nom. Tu ne connais pas la signification de ce prénom, ni même depuis combien de temps tu le portes. En effet, tu as changé de nom à l'instant même où tu as mis les pieds à l'asile. Ne te souvenant pas de ton nom d'avant... Sache que celui que tu portes maintenant signifie "Blanche-Neige" en allemand. Ce que tu es...
☞ PRENOM : Ton premier prénom est Seven. Sans aucune raison, ta mère t'as prénommée ainsi car tu es né un dimanche. Le septième jour de la semaine. Le jour du repos du Seigneur. A croire que ta mère avait lu dans l'avenir. Prénom faisant référence à ta pathologie et ce qui se cache bien profondément dans les méandres de ton esprit.
Ton deuxième prénom n'est autre que Datura. Nom d'une plante toxique autrefois utilisé pour faire de la magie noire. Son rôle premier est de provoquer la déconnexion du réel, des hallucinations et du sommeil. Ses effets l'ont fait surnommé L'Herbe aux fous, L'Herbe du diable, ou encore La Pomme poison. Prénom loin d'être innocent car la pomme est ton fruit empoisonné... C'est une fleur blanche à cœur pourpre profond... à ton image mon enfant...
Pour finir, ton troisième et ultime prénom est Salvia. A croire que ta mère voyait ta naissance comme une malédiction. Tu étais sa mauvaise herbe, sa plante toxique qu'elle a voulu par  tous les moyens annihiler toutes personnifications de ta personne. Que tu ne sois rien qu'une herbe qu'on tranche et qu'on écrase. Prénom tiré d'une plante toxique, elle était utilisée à des fins divinatoires. Surnommée La Sauge des Devins, elle permettait de lire l'avenir en croquant cette plante... Elle aussi possède des fleurs blanches ornées d'un calice pourpre et couronnées d'un stigmate blanc... Tout portait à croire que c'était ton destin mon enfant...
☞ DATE & LIEU DE NAISSANCE : Le 7 Décembre 1930 à Lorh en Bavière (Allemagne), sous la neige d'un dimanche d'hiver...
☞ AGE : Un âge qu'elle a atteint depuis peu. Vingt larmes ont coulés, déferlant sur ses douces joues rondes et mourant sur ses lèvres pourpres...
☞ ORIGINES & NATIONALITE : De nationalité allemande, tes origines sont donc principalement allemandes, mais coule dans ton sang des racines françaises et norvégiennes.
☞ ETUDES/METIER : Tu ne fais pas d'études. Tu n'as pas de métier. Tu es enfermée à Rosewood où rêvent et espoirs ont été annihilés de toute part. Petite, tu rêvais de parcourir le monde, de voyager, d'épouser ton prince charmant. Mais rien de cela n'arrivera car tu es condamnée aux souffrances éternelles... Ainsi donc, tu t'imagines exercer différents métiers selon tes différentes personnalités. Mais toi? Tes études? La contemplation de la Folie. Ton métier? Bête de foire...
☞ ORIENTATION SEXUELLE : Tu as toujours été attirée par la gente masculine. Le mystère d'un regard t'attire. Un homme dangereux te captives autant que le véritable Prince Charmant. Mais niveau sentimentale, c'est le chaos! Rien n'est stable, tu aimes tout et détestes tout. Assez compliquée tu l'es sûrement, mais en aucun cas tu doutes que tu aimes les hommes... Quoique...
☞ STATUT : Tu es belle, jeune et célibataire. Ton cœur n'as pas été conquît, tu restes intacte tel que la rose ouvrant ses pétales.
☞ SITUATION FAMILIALE : Tu es née dans la richesse. Mais tu n'en profites plus. Orpheline de ton père, tu as été élevée par ta odieuse mère qui enviait ta beauté juvénile jusqu'à en perdre la raison. Tu ne l'as jamais aimé. En réalité, tu as toujours été orpheline... seule...
☞ NEVROSE : Trouble de la personnalité multiple Tu te crois seule et unique, mais c'est faux. Tu as toujours comme un sentiment d'insécurité. Tu te sens épiée, suivie, observée. Tu as en vérité sept voix dans ta tête. Sept personnalités toutes différentes les unes que les autres. Tu passes d'une personne à l'autre sans même parfois t'en rendre compte. Tu es un mystère aux yeux du monde. Une bête de foire aux yeux du Malin.

Taphophobie Tu as peur des tombes. Le cimetière n'est pas ton lieu de culte. Tu fuis ce lieu telle la peste. Tu n'oses t'en approcher sans sentir l'angoisse monter en toi. Tu as peur qu'on te prenne, qu'on t'enlève! Être enterrée vivante te fait perdre les pédales. Et qu'on ose t'enfermer dans un placard ou dans une cave... Tu deviens incontrôlable!
☞ PERSONNAGE DE CONTE : Blanche-Neige en personne avec les Sept Nains dans sa tête xD
☞ GROUPE : Where Is My Mind?
☞ CARACTERE DE CHIEN : Sensible - Quelque peu naïve - Charmante - Séductrice malgré toi - Serviable - Généreuse - Secrète - Tantôt réservée, tantôt bavarde - Solitaire - Renfermée - Rancunière - Instable - Intelligente - Maligne - Calme - Énigmatique - Attirante - Drôle - Sauvage - Artiste - Rêveuse - Opiniâtre - Soignée - Curieuse - Empathique - Douce - Tendre - Blessée - Fragile - Mystérieuse - Sensuelle - Observatrice - Attachante - Paumée - Volontaire - Insouciante - Tentée par l'interdit.
☞ CREATEURS : crédits ici

♠️
behind the mirror
PRÉNOM/SURNOM ; Sissy, Impératrice d'Autriche SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 3603938144 SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 2031786044 Je suis plus connue sous le nom d'Esfirette! La seule, l'unique SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 1324142918 mdr AGE ; J'ai le même âge que ma Zumelle SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 3603938144 SEXE ; J'aime le faire avec n'importe qui, n'importe quand, n'importe où SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 1324142918 SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 2031786044 Girl, babe xD COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM?  ; Je suis d'abord passée par mon double qui m'a parlé d'un monde merveilleux, j'ai donc pris mes petites jambes pour y courir What a Face ET COMMENT TU LE TROUVES? ; C'est aussi psychédélique que mon cerveau SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 3603938144 J'adore SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 3292121180 EST-CE QUE VOUS SOUHAITEZ ETRE PARRAINE ? ; Hmm... SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 2171735988 J'ai mieux qu'une marraine, j'ai une Zumelle de poche et elle m'aide pas mal SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 822029792 Mes marraines sont les admins SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 2171735988 PEUT-ON ON FAIRE UN PREDEFINI DE VOTRE PERSO. SI VOUS ETES SUPPRIME ? ; Vu que BN est un PV, je suis obligée de dire oui... mais je serais toujours làààà SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 617724654 SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 2031786044 QU'ON LUI COUPE LA TETE ; Anna Speckhart gniiaaa SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 1333893833  CODE RÈGLEMENT ; Naan mais sans rire, je connais déjà le piège, fastoche xD Faut vous recycler SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 2171735988 Et je le dirais pas le code car j'ai pas envie What a Face SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 2031786044 AUTRE CHOSE A AJOUTER? ; UN JOUUUUUUR MON PRINCE VIENDRAAA... UN JOUUUR IL ME TUERA! What a Face SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 912465907  SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 2031786044
Vive les LAPINS! SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 2678673864  Les COOKIES! SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 3914826860 Et les LICORNES :licorne: 
Et que si tu es une Colinophile, tape dans tes mains SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 2945006707
Et que la folie, cey la vie SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 3603938144 Comme manger SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 2653942300 SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 822029792
Et que je me sens rebelle en ne donnant pas le code SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 1324142918 SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… 822029792





Dernière édition par Seven D.S. Schneewittchen le Sam 26 Oct - 13:28, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront…   SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… EmptyMer 23 Oct - 15:06


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« Le 7 Décembre 1938 à Lorh.
Rivière du Rhin.




"Papa! Papa! J'ai attrapé un poisson! Papa!" t'exclamais-tu d'une petite voix aiguë. Tu tenais de tes petites mains fermes la canne à pêche de ton père. Ce dernier accouru rapidement à tes côtés pour se mettre derrière-toi et tirer de toutes ces forces pour ramener le poisson sur le rivage.



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Tu formais un duo inséparable avec ton père. Fusionnels, il était rare de vous voir l'un sans l'autre. Ton père, tu en étais fière. Il était ton héro, ton idole en quelque sorte. Tu avais beaucoup d'admiration et de respect pour lui. Il était libraire et écrivain. Il avait ouvert une petite boutique de livres pas très loin de chez lui dans sa petite bourgade. Au fil du temps, il a eu beaucoup de succès, lui permettant d'ouvrir deux autres librairies qu'il dirigeait à lui tout seul avant de prendre du personnel. C'était un passionné de livres, de romans d'aventures, d'action. Tu étais beaucoup plus friande des romans sentimentales et des contes. Le soir, ton père te lisait une histoire pour t'endormir. Tu te laissais donc bercer par les douces paroles le temps de plonger dans un sommeil profond et de rejoindre les bras de Morphée. Il avait ce don unique de raconter les histoires! Il interprétait les voix des personnages avec justesse et humour. Tu aimais tellement l'écouter raconter des histoires que tu lui avais suggéré un soir d'écrire les siennes. Et c'était ainsi que ton père était devenu écrivain. Ceux qu'il avait inventé, créé étaient plus que magiques et divertissantes. Ton père était devenu un grand homme au sein du village. Il se faisait même connaître dans les grandes villes des alentours à tel point qu'on lui demandait souvent de venir les voir. Il était donc obligé de quitter sa famille de temps en temps. Il devait remplir ses obligations. Le succès était au rendez-vous, il devait assurer. Ainsi, il quittait souvent la demeure familiale pour voyager de ville en ville. Sans cesse, tu te positionnais derrière la vitre enneigée, fixant ton cher père partir en diligente. A peine qu'il disparaissait de ton champ de vision, tu te mettais à pleurer toutes les larmes de ton corps. Tu pleurais tellement que ta mère devait te consoler jusqu'à temps que tu fermes les yeux pour t'endormir... d’épuisement. Et en attendant son retour, tous les jours, tu répétais le même manège inlassablement. Tu te mettais assise sur le rebord intérieur de la fenêtre, contemplant l'immense étendue blanchâtre et lumineuse de cet épais manteau. Tu restais ainsi, seule, à observer le paysage pour percevoir le moindre signe de vie. Vivant dans un petit village reculé, ce dernier n'était entouré que de forêts épaisses et verdoyantes. Celle que ton père avait traversé était une forêt de sapins, immense et majestueuse. Tu attendais donc patiemment qu'il revienne par-là. Les jours passèrent sans aucune once de vie. Puis les semaines... il arrivait même que ton père ne rentre pas à la maison avant des mois! Suite à des intempéries ou à des empêchements de dernières minutes. Tu passais donc ta vie face à cette fenêtre, laissant ta mère complètement désespérée. Tout cela, c'était le bon vieux temps... c'était avant que...



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"Tu y es presque ma chérie, tire encore!" disait-il d'une voix grave et enjouée. Voulant être à la hauteur, tu tiras de toutes tes forces que tu parties à la renverse, entraînant ton père dans ta chute, le poisson retombant sur vous. Tu poussais des cries aiguë teintée d'amusement et de peur à la vue de ce poisson visqueux qui gigotait dans tous les sens. Mais tu n'as pu t'empêcher de rire aux éclats avec ton père, Klaus. Ce dernier pris le poisson d'une main ferme avant de l'enfermer dans le panier. Avec lui, tu avais crié "victoire"!


Suite à cette matinée mouvementée et plus que charmante en compagnie de ton père, tu lui avais demandé s'il pouvait t'emmener à la boutique du coin où on confectionnait des sucreries et des pâtisseries. C'était devenue ta boutique préférée depuis que ta famille et toi avaient déménagés. En effet, depuis le succès de ton père, il avait gagné beaucoup d'argent. De ce fait, tu te souviens que ta mère avait insisté pour déménager. Elle voulait quitter ce petit village reculé pour s'installer dans une grande ville, près de la modernité et du luxe. Après réflexion, Hamler avait cédé, préparant du jour au lendemain le départ imminent de la famille. Tu te souviens de ce sentiment nouveau le jour du déménagement. Tu revois les meubles sortirent de la maison... accompagnés des bibelots, des livres et autres objets. Ce pincement au cœur, si infime, mais douloureux. Tu ne voulais pas partir. Tu ne voulais pas quitter ton village, ta maison, tes amis. Tu voulais rester là, ne plus bouger. Tout allait te manquer. Particulièrement la cheminée où tu aimais te blottir dans les bras de ton père au coin du feu. Ou encore cette fameuse fenêtre où tu avais passé tes jours et tes nuits à guetter le retour de ton cher père...


Maintenant que tu vivais à Munich, tout avait changé. La maison était plus grande et plus imposante. Ta famille et toi vivaient dans un quartier riche avec un portail, les barrières blanches, une pelouse bien tondue avec ces fameux nains de jardin. La cheminée était moderne, elle n'était plus en bois et en cuivre, mais en faïence. Les fenêtres ressemblaient à des rectangles, sans bordure défaillante. L'avantage, c'est que tu avais ton propre lit, ta propre chambre. Mais cette nouvelle maison n'avait pas le charme de l'ancienne. Cela remonte déjà à trois ans et tu n'arrives toujours pas à t'y faire. Ainsi donc, entrant dans la boutique aux délices sucrés, tu te précipitais vers le marchand qui t'adressait un large sourire. Il était habitué à te voir et à vrai dire, il te trouvait aussi charmante qu'une princesse. Ni une, ni deux, tu partie t'asseoir à ta table préférée, celle qui se trouvait juste entre la fenêtre et les pâtisseries, histoire d'avoir l’œil un peu partout. Le temps passait donc tranquillement. Tout en mangeant ta tarte aux pommes, tu piquais de la chantilly dans l'assiette de ton père quand il avait le dos tourné. Cela t'amusait et tu pensais sincèrement qu'il ne s'apercevait jamais de rien. Ce qui était faux, mais il ne te l'avait jamais dit. En plein milieu de l'interdit, c'est-à-dire, manger des sucreries avant le dîner -, ton père sortie de son long manteau noir un présent qu'il déposa délicatement sur la table, le poussant en ta direction. A cet instant, tu avais les yeux qui pétillaient! Tu respirais littéralement le bonheur et ta joie de vivre était contagieuse. Au moment où ton père prononçait ces fameux mots d'une douce voix "Joyeux Anniversaire Seven...", tu te jetais sur le présent pour l'ouvrir immédiatement. A l'intérieur du carton se trouvait un pendentif en argent dont le cœur n'était autre qu'une rose rouge flamboyante. "C'est un véritable rubis ma fille... aussi précieuse que toi..." tu rajoutais à la suite "aussi rouge que mes lèvres..." Un mince sourire se dessinait sur ces dernières. Depuis ta naissance, on t'avait sans cesse conté cette histoire de la jeune fille au teint pâle, aux lèvres rouge sang et aux cheveux noir d'ébène. Cette jeune fille, c'était toi. Ta mère te le disait souvent, étant celle ayant prononcé ces mots...


Tu contemplais le pendentif, captivée par la splendeur du bijou. Alors que tu continuais à admirer le diamant, Hamler t'expliquait tendrement son choix. "Tu sais pourquoi j'ai choisi une rose? C'est à partir d'une jolie histoire..." Il marqua un temps d'arrêt, t'observant t'empiffrer de ta tarte aux pommes. Il te passa une mèche noire derrière ton oreille avant de reprendre. "Ta mère souhaitait depuis longtemps avoir un enfant, particulièrement une fille. Un jour, alors qu'elle se promenait dans la forêt, elle formula un souhait. Et dès l'instant qu'elle eût fini de le prononcer, elle se piqua le doigt contre l'épine d'une rose... trois gouttes de sang tombèrent sur le sol neigeux... et neuf mois plus tard, tu naquis ma fille..." Ton père était ému en te contant cette histoire. Tu étais son bijou, sa perle, son monde. Tu étais tout pour lui et il tu le lui rendais bien.



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Ayant finit de déguster les délicieuses pâtisseries, il était peut-être temps de rentrer. La nuit tombait progressivement, déposant sur tes frêles épaules la fraîcheur du soir. Ton pendentif porté fièrement autour de ton cou, tu avançais dans la rue enneigée de ton quartier, tenant la main de ton père. Ta maison brillait de milles feux. Sans aucune hésitation, tu lâchais la main de ton père pour courir et traverser le chemin qui menait tout droit à la porte d'entrée. Enlevant rapidement ton manteau, tes gants et tes bottes enneigés, tu balançais tout à l'entrée avant d'escalader une à une les marches de l'escalier en marbre. "Maman! MAMAN!" criais-tu d'une voix haut perchée. Tu étais tellement impatiente et euphorique de montrer ton cadeau que tu aurais pu réveiller un mort! Tu commençais à la chercher partout. La cuisine, le salon... personne! Tu décidais donc de parcourir la partie nuit. D'une détermination sans faille, tu pénétrais dans la chambre de tes parents, persuadée de trouver ta mère... tu n'avais pas eu tort ce soir-là... Stupéfaite, sans un mot et totalement confuse, tu ne comprenais pas la scène qui se déroulait sous tes yeux. Du haut de tes neuf ans, tu n'avais pas encore intégré les méandres de la vie. Sans émettre un seul son, tu fixais ta mère à moitié dénudée, un homme allongé sur elle. Ils étaient... tu ne savais pas ce qu'ils faisaient, mais étrangement, tu avais la sensation que c'était mal... très mal. Soudainement, ta mère t’aperçut, poussant violemment son amant qui tomba du lit. Elle arracha les draps pour se précipiter vers toi. "Tu n'as rien vu ma fille, va au salon, je te rejoins!" disait-elle d'une voix tendue, le regard paniqué. Elle te mit donc dehors, te claquant la porte au nez. Choquée, stupéfaite, abasourdie! Les adjectifs ne manquaient pas pour décrire ce que tu ressentais. Tu n'avais pas compris.



♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕



Une heure plus tard... Autour de la table, tu ne disais pas un mot. Tu observais ta mère parler à ton père comme si de rien était, en toute innocence. Toi, tu n'avais pas faim. Devant ta soupe, tu ne bronchais pas, perdue dans tes pensées chaotiques. Des milliers de questions te venaient à l'esprit, mais tu n'osais pas les poser. Ta mère te jetait souvent des regards furtifs... parfois inquiets, mais souvent durs. Il ne fallait pas que tu parles. A cet instant, tu savais que ce que tu avais vu tout à l'heure était mal. Tu sentais la colère monter en toi. Tu lui en voulais. Tellement! Ce qu'elle avait fait, tu ne l'avais pas à l'esprit. Ton innocence était encore préservée et intacte. Mais le fait qu'elle le cache à ton père, c'était une insulte envers lui. Tu en avais donc conclu qu'elle lui faisait du mal, par derrière. Tu fixais ta mère d'un regard noir, serrant ta fourchette tellement fortement dans ta main droite que tu te piqua le bout de l'index. Trois gouttes de sang tombèrent sur le tapis blanc. Au même moment, ta mère déclara dans un sourire faux et mielleux: "Au fait! Joyeux Anniversaire ma blanche colombe..." »




Dernière édition par Seven D.S. Schneewittchen le Jeu 31 Oct - 16:57, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront…   SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… EmptyMer 23 Oct - 15:07


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«Le 14 Juin 1944 à Munich.
Jardin des Schneewittchen.




Début d'après-midi. Le soleil était à son apogée. Les rayons du soleil venait réchauffer doucement ton corps lancinant, étendu sur l'herbe verte et fraîchement coupée. Tu respirais à plein poumons les différents parfums que regorgeait ton jardin. Enivrant jusqu'à l'extrême, tu te laissais bercer par l'odeur des fleurs et réchauffée par le seigneur du jour. Une légère brise venait caresser ton visage délicat, soulevant avec elle quelques mèches de cheveux noirs. Tu étais bien, respirant une grande bouffée d'air frais. S'il était possible que cela soit ainsi fait, tu arrêterais le temps pour savourer chaque instant de ce plaisir simple. Allongée tranquillement dans une élégante robe rose pâle à bretelle fine, elle descendait jusqu'aux dessus des genoux. Fluide et légère, elle était comme une seconde peau. Tu avais tellement grandi... Tu étais devenue une magnifique jeune fille dont la beauté n'était plus à douter. Du haut de tes quatorze ans, tu attisais déjà le désir chez les hommes et la jalousie chez les femmes. Sans t'en rendre vraiment compte, tu attirais sur toi le regard des hommes, souvent plus âgés que toi, voir s'approchant de la quarantaine. En ces temps difficiles, alors que la guerre faisait rage, ton petit quartier et les alentours n'étaient pas touchés. Tu étais éloignée de toutes les horreurs que pouvaient commettre l'Homme. Tu étais loin de tout cela. Préservée de la folie des hommes comme une délicate rose à laquelle on devait préserver son éclat et ses pétales. Au fil des années, ta peau avait doucement blanchie. Tes cheveux s'étaient assombrie, devenant d'une couleur d'un bois d'ébène. Tes lèvres rondes et joliment dessinées gardaient ce rouge vif, sans aucun artifice. Tu étais une pomme qu'on avait envie de croquer du bout des lèvres... De déguster... De savourer... Tu en rendais fous certains. Tu n'avais pas d'amie... Les filles de ton entourage avaient du mal à rester dans la même pièce que toi parce que tu attirais trop les regards des jeunes garçons. Le pire, c'est que tu ne t'en rendais même pas compte. Tu avais tellement l'habitude d'être entourée et choyée, que quand un garçon était prévenant et attentionné avec toi, tu trouvais cela tout simplement naturel, normal. Tu n'avais aucune arrière pensée, tu ne te méfiais même pas. Le loup n'était pas un ennemi, tu ne savais même pas qu'il pouvait être dangereux...




Tu étais désirée, c'était un fait, que tu le veuilles ou non. Alors que tu continuais à prendre du bon temps, lézardant au soleil, une voix masculine te sortie de tes rêveries. Levant lentement les paupières, tu aperçu en premier le ciel d'un bleu éclatant et dégagé. Aucun nuage, seulement l'immensité bleuté. De nouveau, la voix se fit entendre "Seven!" Tu te demandais bien qui cela pouvait être. Ton esprit était ailleurs et tu avais la paresse de faire l'effort de réfléchir. Tu te relevais donc, t'aidant de tes coudes que tu posa derrière-toi, buste légèrement relevé pour voir qui venait t'interrompre ainsi... à ne rien faire, c'est exacte, mais rêvasser  était une occupation comme une autre. Derrière cette fameuse barrière blanche typiquement américaine, entourant ton jardin et ta maison, se trouvait Peter, un jeune garçon de seize ans. Il était anglais et avait emménagé dans le quartier depuis un peu plus d'un an. Ces parents étaient chercheurs en médecine. Ils tentaient de trouver des remèdes contre les maladies incurables. Peter souriait de toutes ces dents blanches, apparemment heureux de tomber sur l'objet de toutes les convoitises. Tu souriais en retour, un léger sourire. Charmante, tu l'étais, avec ce petit air innocent dans un corps de séductrice. "Je passais dans le coin..." disait innocemment Peter avant de reprendre, ne manquant tout de même pas de regarder rapidement autour de lui s'il n'était pas observé. "Je peux venir te rejoindre? A moins que tu sois occupée à quelque chose?" Tu arquais légèrement un sourcil, perplexe et amusée. Te redressant pour te mettre assise en tailleur, tu invitais Peter à pénétrer dans le jardin d'un geste de la main. "Mais entre donc, tu ne me dérange pas..." Il ne fallait pas le répéter deux fois! Le jeune homme passa le portail blanc, refermant ce dernier avec soin avant d'aller te rejoindre, son carton à dessin sous le bras. Pour son âge, il était un véritable artiste à tes yeux. Il peignait si bien. Son domaine de prédilection était les croquis, les portraits et les paysages qu'il dessinait au crayon à papier, sans couleur, sans artifice. Tu l'encourageais d'ailleurs sur cette voie-ci. Tu espérais qu'il réussisse un jour à exposer ces chefs-d’œuvre, comme tu aimais si bien le dire. D'un air joyeux, il pris position auprès de toi, déposant son carton à dessin sur l'herbe. "Tu te portes bien Seven?" demandait-il avec la plus grande attention du monde. "Aussi bien que je puisse l'être..." Ta voix était douce et harmonieuse, aussi chantante qu'un oiseau chanteur.




Le temps passait lentement, tout deux profitant de la présence de l'autre. Au loin, on voyait le voisin d'en face observer cette fameuse scène. Le voisin était un homme qui avait la trentaine, marié et deux enfants. Il coupait les haies... sans oublier de jeter des regards furtifs envers les deux jeunes gens. Ta mère le détestait! Depuis le jour où il avait refusé ces avances, elle l'avait radicalement radié de sa vie. Elle ne voulait plus lui parler et rien que de l'apercevoir lui donner la nausée. Ta mère, Regina, ne supportait en aucun cas qu'on la rejette! Elle avait la sainte horreur d'être mise de côté, d'être ignorée et ainsi donc, n'être plus l'objet de tous les désirs. Elle était la reine dans la basse-cour. Elle malmenait les coqs à sa guise. Elle les mettait à ses pieds et les choisissait comme bon lui semblait. Mais maintenant, les coqs étaient indisciplinés. Certains l'avaient quitté pour une autre maîtresse. Certes, il en restait quelques-uns, fidèles à la mère... mais quand ces hommes posaient leur regard sur le visage de sa jeune fille... leur sang ne faisait plus qu'un tour! Ils préféraient goûter à la jeunesse qu'à la vieillesse. Tu étais devenue la nouvelle attraction, celle qui charmait et faisait fantasmer. De plus, en tant de guerre, il était rare de trouver une jeune fille belle et en bonne santé. Tu étais un peu l'unique pomme en haut du pommier, donc forcément, la plus convoitée. Tu faisais de l'ombre à ta mère, mais tu ne te doutais de rien. Tu ne comprenais même pas ce qui se tramait derrière ton dos. Tu n'étais qu'une adolescente innocente, loin des soucis de la vie. Tellement innocente que tu entamais avec le jeune homme une douce parade amoureuse, te montrant ouverte et attentionnée malgré toi. Tu ne te méfiais de rien. Tu ignorais totalement que tu étais à cet instant même observée par ta douce mère... Derrière la fenêtre de la cuisine, elle t'observait d'un regard sévère et envieux. Depuis quelques temps, tu avais l'impression qu'elle perdait la raison, qu'elle perdait pied. Quand tu voulais l'aider, en savoir un peu plus, elle te renvoyait sur les roses avec pertes et fracas! Tu ne comprenais pas. Pour toi, ta mère restait ta mère et tu l'aimais... enfin, tu pensais encore l'aimer, mais tu ne sentais que de la solitude en sa compagnie. Plus elle te rejetait, plus tu te refermais sur toi-même, perdant cet éclat qui faisait ta splendeur. Tu ne pouvais te rendre compte de rien. Tes yeux n'étaient pas encore ouverts. Tu ne voyais rien. Pas même la jalousie maladive qui rongeait l'intérieur de Regina, se rendant souvent malade et vieillissant rapidement tellement elle était obnubilée par ta personne. Tu t’inquiétais pour ta mère... alors que la seule chose que désirait cette dernière, était que tu disparaisses!




"J'ai une surprise pour toi..." déclarait soudainement Peter, se dépêchant d'ouvrir son carton à dessin pour te montrer ces croquis. Sur une feuille blanchâtre, se dévoilait ton visage. Surprise, tu prenais la feuille dans tes mains, observant la splendeur des effets, des coups de crayons. La bouche demi-ouverte, tu étais stupéfaite... agréablement stupéfaite. Tu en étais même flattée... Il t'avait dessiné. Il avait réalisé ton portrait. Tu avais l'impression que ce n'était pas toi. Les traits du visage étaient tellement parfaits... tu avais du mal à te reconnaître. Il avait pris le soin de peindre tes lèvres de rouge, le seul détail de couleur qui jaillissait de la toile.  Tu restais sans voix. Peter t'observait d'un regard tendre, bienveillant. S'approchant au plus près de ton corps, il caressa doucement ton avant-bras du bout des doigts, les déposant ensuite sur ta main. De son autre main, il enlevait les quelques mèches de cheveux qui cachaient ton joli minois, les mettant derrière ton oreille. "Seven..." soufflait-il au creux de ton oreille. Tu restais admiratif face à son travail. On aurait dit une photo. Concentrée, tu prenais la parole hâtivement pour exprimer ce que tu pensais. "Peter! Tu devrais vraiment faire les Beaux-Arts, tu as du talent! C'est... c'est..." Alors que les mots te manquaient, tu tournais la tête vers Peter comme s'il allait réussir à capturer le mot que tu avais sur le bout de la langue. A cet instant, il te contempla. "Magnifique?" disait-il d'un sourire en coin. "Oui! Magnifique comme..." exprimais-tu avec euphorie avant que le jeune homme te coupe la parole: "Comme toi..." Ainsi donc, il pris possession de tes lèvres, goûtant ainsi au fruit défendu. A ce fruit qu'il avait tant désiré. Surprise, mais ravis, tu te laissa faire. A vrai dire, tu n'attendais que ça. Les premiers émois... l'entrée récente dans l'adolescence et les transformations du corps faisaient écho au printemps. Vous étiez tout deux dans la fleur de l'âge, beaux, jeunes et en bonne santé. L'attirance - et sûrement les hormones -, avait fait le reste. Alors que tu profitais tout simplement des joies de l'amour et de ses plaisirs sous le soleil éclatant d'un proche été, se posait sur toi le regard furibond de ta mère. A travers la fenêtre, la haine avait définitivement pris possession de son être. Elle s'était mise à l'esprit d'annihiler tout le bonheur que tu pouvais avoir en toi... en commençant par te planter un couteau dans le cœur... en commençant par ce stupide Peter...




Au loin, l'orage grondait... une page se tournait... le sang allait couler... »




Dernière édition par Seven D.S. Schneewittchen le Jeu 31 Oct - 17:00, édité 4 fois
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Seven D.S. Schneewittchen

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☞ ARRIVEE A WONDERLAND : 23/10/2013
☞ CONTES ECRITS : 233
☞ A TRAVERS LE MIROIR : Un jour, une femme déclara: 'Si j'avais un enfant, au teint blanc comme la neige, aux lèvres rouges comme le sang et aux cheveux noirs comme le bois d’ébène!'... Peu de temps après, une fille lui naquit ; elle était blanche comme neige, rose comme sang et ses cheveux étaient noirs comme de l'ébène. Celle qui croquera la pomme. On l'appela Blanche-Neige.
☞ POINTS RP : 204
☞ OU ERRES-TU ? : Dans les couloirs, les cuisines, ma cellule... un peu partout quoi ^^
☞ UNE TEA PARTY ? : Jongler entre ses sept personnalités avec des hobbies et des passions différentes. A part cela, elle aime bien écrire, chanter et parler aux animaux et faire le ménage xD
☞ HUMEUR : Tout dépend à qui tu as affaire xD





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MessageSujet: Re: SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront…   SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… EmptyMer 23 Oct - 15:07


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Le 22 Septembre 1947 à Munich.
Demeure des Schneewittchen - Salon & Cave.




Fatiguée, exténuée, tu frottais les marches en bois des escaliers avec un chiffon humide. Tu avais les doigts qui craquaient à force de t'en servir et ta fine peau d’antan commençait à devenir rugueuse. Tu portais sur toi des haillons. Tu ne portais plus ces jolies robes qui te mettaient si bien en valeur. Cheveux attachées, on pouvait voir ton visage au teint pâle, dont tes yeux étaient entourés de cernes. Tu avais perdu cet éclat, cette fraîcheur qui te caractérisait. Tu étais bien dans un mauvais état. Loin d'être battu physiquement, tu étais quand même sous une forme de maltraitance. Ta mère t'avait rendu ainsi. Elle t'avait tout pris. Ta joie, ton bonheur, ton amour! Elle t'avait arraché à la vie, perdant ce bonheur constant que tu gardais en toi. Tu n'avais pourtant rien vu venir...



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Le 19 Janvier 1947.




Cela faisait trois ans déjà que tu sortais avec Peter, ce charmant anglais qui avait un avenir prometteur dans le dessin. Heureuse et épanouie avec lui, tu passais les jours complètement insouciante et rêveuse. Devenant presque égoïste car il n'y avait que ton bonheur qui comptait. D'un côté, étant encore une jeune adolescente, il était assez compréhensible qu'à cet âge-là, on pense que le monde ne tourne qu'autour de sois... Tu continuais donc ta vie, sans te soucier du reste. Même pas de ta mère dont tu aurais dû te méfier. Quant à ton père, il se faisait de plus en plus rare. Devenu un écrivain célèbre allant jusqu'à dépasser les frontière du pays, il n'était quasiment jamais à la maison. Il te manquait cruellement. Ce manque avait été difficile a gérer au début. Au fil du temps, tu avais appris à vivre avec ce vide à l'intérieur de toi. Tu savais qu'il ne reviendrais pas de suite à chaque fois qu'il partait, mais tu ne pouvais t'empêcher d’espérer son retour dans un futur proche. Ton cœur se pinçait sous la douloureuse absence de ton paternel. Il était tout pour toi. Si tu aurais dû choisir entre ta mère et ton père, il n'y aurait eu aucun doute... Tu aimais plus ton père que ta mère et plus les années passaient, plus cet écart se creusait, créant des différences et même des rivalités au sein du couple. Regina reprochait à Hamler d'être trop "papa poule" envers toi. Ce dernier reprochait à sa femme de ne pas s'en occuper assez et d'être jalouse de sa propre fille. A plusieurs reprises, il avait tenté d'avoir ta garde exclusive, mais dans les années 40, il était impossible pour un père d'élever à lui seul son enfant. Il était même impensable d'arracher l'enfant de sa mère. Cela ne se faisait pas. Les disputent éclataient souvent à la demeure familiale. Loin était ces années de paix et d'harmonies où tout le monde étaient heureux d'être ensemble. Maintenant, ta famille se déchirait. Triste tableau que peignait les années qui ont suivi... et cela ne s'arrangera pas au fil du temps. C'était perdu d'avance. Regina, réelle source de ce problème, était la pomme empoisonnée du panier. Elle avait tout gâché en trompant son époux avec tout plein d'amants! Elle avait tout gâché en rejetant l'amour de sa fille tout simplement parce qu'elle était belle! Elle avait tout gâché en voulant t'éloigner de ton propre père, ton héro! Elle avait tout fait pour installer définitivement un mal l'aise et le malheur sur cette famille. Par sa folie, sa jalousie, sa haine et sa rancune, elle avait tout détruit autour d'elle, même son propre bonheur. Mais pour elle, la seule fautive n'était que toi, Seven! Elle te haïssait tellement qu'elle se demandait encore pourquoi elle ne t'avait pas tué. Sûrement parce qu'elle préférait te voir souffrir et vivre ainsi que de mourir alors que tu étais heureuse. Elle veut te salir, ta frapper mentalement, te faire saigner intérieurement pour que ces cicatrices du cœur ne disparaissent jamais! Elle t'avait maudite le jour où tu avais embrassé sous ses yeux ce jeune étalon de Peter...


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Ainsi donc, alors que tu rentrais tranquillement de l'école, tu déposais tes affaires à l'entrée avant t'entamer ton fameux rituel. Te déshabiller avant d'aller dans la cuisine pour te chercher à manger. Puis, monter dans ta chambre et faire tes devoirs. Inlassablement, tu refaisais ce rituel tous les jours comme pour te rassurer, comme pour t'accrocher encore à quelque chose de fiable. Ton père n'était pas présent. Cela faisait déjà plus de trois mois qu'il n'était pas venu. Il envoyait des lettres que Regina interceptait à temps pour ne pas que tu les lisses. Au fil du temps, tu te sentais isolée, mal-aimée et tu commençais à penser sincèrement que ton père ne t'aimais plus... n'ayant plus aucune nouvelle de lui. Tout allait mal depuis quelques temps. Le seul rayon de soleil qui restait dans ta vie était Peter. Rien qu'en pensant à lui, tu esquisser un léger sourire. Il te rendait heureuse dans ses moments de solitudes. Ta mère te haïssait pour une raison que tu ignorais toujours. Tu pensais que ton père ne t'aimais plus. Tu n'avais toujours pas une confidente à qui te confier. Sans parler que ta mère faisait tout pour te mener la vie dure. Comme ramener inlassablement dans sa couche des amants par dizaines! Elle ne se gênait pas pour le faire alors que tu étais juste dans la chambre d'à-côté. Elle n'en avait que faire de toi, elle voulait te blesser, te vexer, te choquer, te punir! Elle se maudissait elle-même de t'avoir engendrée et offert en cadeau la beauté. Si elle avait pu revenir dans le passé...



Tu chassas rapidement ces pensées négatives de ton esprit. Tu étudiais tes devoirs assez longtemps pour te soucier de quelque chose. Peter n'était toujours pas arrivé? Il était censé venir te rejoindre pour faire vos devoirs ensemble. Voyant qu'il se faisait tard, tu décidais de descendre au salon pour voir s'il n'était pas présent. Ce qu'il ne fallait absolument pas faire... Pénétrant dans le salon, tu perdis ton innocence... S'en était fini... Elle t'avait littéralement brisée. Rupture psychique. Cauchemars. Illusions. Hallucinations. Coma. Vide... Oui, à cet instant précis, tu tombais dans le néant, encore et encore, sans rien à quoi t'accrocher. Tu passais de l'autre côté du miroir, là où personne ne rêve d'y être. Là où ta mère avait longtemps souhaité que tu sois, que tu la rejoignes après tant d'années de haine. Tu avais définitivement les yeux ouverts. S'en était fini de ton innocence... Tu n'étais plus... Tu devenais... une autre... deux autres... trois autres...



Sous tes yeux, l'horreur absolue se dévoilait. Sur le canapé, ta mère et Peter, enlacés... Plus encore, en plein acte charnel! Tu n'en crois pas tes yeux, tu as des vertiges. Tu as du mal à respirer. Ton souffle est saccadé. Tes oreilles commencent à bourdonner alors que tu prends la parole d'une voix frêle et brisée. "Co-comment? Pou-Pourquoi?" Les sanglots te bloquaient la gorge, ne pouvant plus émettre aucun autre son. Tes yeux devenaient humides, faisant brillaient ces derniers d'une lueur d'une mélancolie et d'une tristesse déchirante et poétique. Cette scène restera à jamais gravé dans ta mémoire. Ta mère, ta génitrice, celle qui t'avait donné la vie et qui te haïssait, avait osé te voler le seul bonheur qui restait dans ta vie. Elle t'as volé Peter, elle te l'as souillé avec son corps vieillissant et usé. Tellement utilisé qu'il avait perdu sa valeur. Rien n'était beau en elle, elle était la pomme pourrie du panier... Soudainement... La nausée... Tu es retournée... Tu veux vomir, mais rien ne sort de ta bouche. Ça reste coincée au bord de tes lèvres rouge sang. Tu perds la vue... tu vois flou... tu titubes comme si on t'avait donné un coup à la tête... tu perds le contrôle... tu n'es plus toi-même... la haine s'empare de toi... tu deviens quelqu'un d'autre... Puis... une larme... une larme naissa de tes yeux... roulant sur ta douce joue ronde... avant de mourir sur tes lèvres sang... A cet instant précis, tu t'écroulais. Inerte, dépossédée de toute joie en ce bas monde, tu tombais dans le néant...



♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕ ♕



Le 22 Septembre 1947.
Demeure des Schneewittchen - Salon & Cave.




Ainsi sois-tu... après ce drame personnel, tu as vécu l'enfer en plein visage. Alors que ta mère faisait en sorte de te haïr par derrière, depuis qu'elle t'avait brisé le cœur, elle ne se gênait pas pour enfin te faire souffrir comme tu le méritais. Tu étais son souffre-douleur. Son ultime but était de te faire souffrir jusqu'à la fin de tes jours... tout en faisant en sorte de raccourcir tes années pour que la mort vienne te happer le plus tôt possible. Elle n'hésitait donc pas à t'humilier, à te rabaisser, à te faire faire les pires corvées. Elle t'avait aussi retiré de l'école, à la fin du lycée. il était absolument hors-de-question que tu fasses des études et ainsi, quitter la demeure familiale. Elle te voulait sous son contrôle. Elle voulait te posséder, que tu ne sois plus qu'une vulgaire marionnette désarticulée entre ses doigts crochus. A tes yeux, la haine avait tellement rongé Regina qu'elle était laide. Elle avait perdu longtemps cette beauté qui avait fait sa réputation. Quant à toi, malgré les efforts malsains et acharnés de cette folle, tu gardais intact cet éclat. Cette lumière, ce charme, cette beauté. Tu n'avais que dix-sept ans, que croyait-elle? Tu vivais en perpétuel souffrance, mais pourtant, cet éclat était toujours en toi. C'était inné. Ta mère ne l'avait pas et ne l'avait jamais eu.



Alors que tu continuais à laver le sol comme une vulgaire souillon, Regina fit son entrée, habillée comme une poule de luxe. Pathétique. "Que tu es lente Seven! Tu sers à rien! T'as vu comme c'est sale?! Recommence!" grommelait-elle entre ses dents. A cet instant, tu n'étais plus Seven, tu étais Grincheux. Une personnalité bien à part et totalement imprévisible. L'une des seules personnalités en toi qui était capable d'affronter ton odieuse mère. Tu continuais à astiquer le parquet, serrant les dents à t'en faire péter la mâchoire. Tu te retenais de lui hurler dessus, mais tu bouillonnais. "Et tu m'as fais à manger?" continuait-elle sur sa lancée, se laissant tomber comme un cachalot sur le divan. Cessant de laver le sol, tu te redressais lentement pour te tourner vers ta génétrice, le regard noir, poings fermés. "Non!" Tu avais appuyé ce mot pour bien lui faire passer le message. Durant un instant, un silence pesant régnait dans la pièce. Comme une sorte de western, vous étiez en train de vous scruter du regard, attendant que l'adversaire flanche la première. Au bout d'un moment, tu interrompue ce manège par toi-même, trouvant cela stupide et ridicule. Prenant le seau et le chiffon, tu t'apprêtais à quitter la pièce et à ranger le matériel quand ta mère se mit à hurler derrière ton dos. "Sale petite idiote! CATIN! T'ai-je ordonné d'arrêter?!" Elle te tira par les cheveux, te faisant tomber au sol. Le seau se renversa, te mouillant au passage. Trempée, énervée, exténuée, tu étais à bout. Ta génitrice te tirait par les cheveux, te menant à un endroit que tu ne voulais pas: la cave! Tu te mettais alors à hurler, à pleurer. Tu te débattais de toutes tes forces. Tu ne voulais pas y aller. Tu ne voulais pas te retrouver dans le noir. Tu ne voulais pas être enterrée. "Lâchez-moi vieille folle ou je vous plante!" hurlais-tu. Ou plutôt, hurlait Grincheux, mais tu n'en savais rien. C'était bien toi qui était présente, mais c'était les sentiments et les émotions de Grincheux qui te possédaient. Au fil du temps, tu étais devenue violente, agressive. Tantôt timide, tantôt extravertie. Tantôt sage, tantôt insupportable. Tantôt ange, tantôt démon. Tu perdais totalement pied et tes sautes d'humeur allaient te conduire tout droit à l'asile...



Devant l'escalier qui menait tout droit à la cave, ta mère te lâcha devant les marches. "Descend!" ordonnait-elle. La fixant avec aplomb, tu refusais te descendre. Ainsi, t'attrapant de nouveau par les cheveux, elle tira ta tête en arrière, puis, se baisa à hauteur de ton visage pour te parler. "Tu vas immédiatement descendre dans cette foutue cave ou je te jure que tu passeras un sale quart d'heure..." prononçait-elle entre ses dents méticuleusement chaque mot. Tu pouvais sentir son haleine putride et sa haine te fouetter le visage. Les lèvres pincées, tu te contrôlais pour retenir tes paroles qui allaient te mener à ta perte. Mais tu t'en foutais, tu étais déjà foutue. "Allez-vous enfin me dire pourquoi vous me haïssez depuis toutes ces années, mère?" Ta voix était dure, ferme. Regina ricana. Elle avait le rire d'une sorcière. Elle hésitait à dire la raison de sa folie, de tout ce gâchis. Tu le voyais dans son regard noir. Puis, elle ouvrit de nouveau la bouche: "Parce que tu es... belle... parce que tu es belle, ma chérie! Voyons, pour quoi d'autre? Ne me dis pas que tu n'en savais rien?!" Elle repartait de plus bel dans sa raillerie, ne s'arrêtant plus de rire. Elle se foutait carrément de ta personne. "Si tu avais été laide, tu serais dans mes bras ma chérie... ma blanche colombe..." Sur ces mots, tu explosais littéralement de rage. Elle venait encore de te faire souffrir. Elle venait de remuer violemment le poignard qui était déjà planté dans ton cœur. Ces paroles te blessèrent, te déchirèrent, littéralement. Elle te maudissait parce que tu étais jolie... Cette douloureuse réalité t'avait achevé. A cet instant, tu te rendais compte que tu n'avais jamais eu de mère et que depuis ta naissance, elle te maudissait.



Sans plus tarder, donnant un violent coup de pied à ta mère pour te libérer de son emprise, dans ton élan, tu partie à la renverse, dégringolant les marches de l'escalier une à une. Ton corps frêle arrêta sa chute sur le sol en béton, humide et froid de la cave. Heureusement pour toi, tu n'avais pas été assommée. Reprenant vite fait conscience, tu te précipitais vers les escaliers pour remonter, échapper à cette fin fatidique qui t'attendait. Mais il était trop tard. Regina était déjà à l'encadrée de la porte, te fixant, sourire diabolique aux lèvres. "Tu vas y rester longtemps dans cette cave, saleté!" Sur ces mots, elle ferma aussitôt la porte alors que tu continuais à monter les escaliers. Tu t'acharnais sur la poignée de la porte pour tenter de l'ouvrir, totalement paniquée, commençant à pleurer et à incendier ta mère de jurons. Pour finir par: "Vous ne serez jamais belle! Vous n'avez jamais été belle! Je vous déteste! Vous m'entendez?! Je vous déteste Regina!" Tu frappais contre la porte, tu hurlais, tu pleurais. Tu continuais ainsi jusqu'à l'épuisement... jusqu'à ce que tes mains soient à sang...




Tu avais cessé de l'appeler "maman" depuis le 19 janvier 1947... tu avais cessé de l'appeler "mère" aujourd'hui... Tu l'avais effacé de ta mémoire. Tu n'avais plus de mère, tu n'en avais jamais eu...
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Dernière édition par Seven D.S. Schneewittchen le Jeu 31 Oct - 17:02, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront…   SEVEN ♕ Croque la pomme mon enfant et tes malheurs disparaîtront… EmptyMer 23 Oct - 15:08


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Le 10 Février 1950 à l'Asile Rosewood.
Salle de soin - N°2 - Étude par vidéo.




Tu étais assise sur une chaise en fer, pas très confortable, sans coussin. Se trouvait en face de toi une table en bois qui était abîmée à certains endroits. Une fenêtre positionnée à une hauteur que tu ne pouvais atteindre - ni personne d'autre - laissait pénétrer à l'intérieur de la pièce ses rayons lumineux et incandescents. Adossée à ton siège, tu fixes avidement cette ouverture vers le monde extérieure. Le soleil brille au loin. Tu entends le vent souffler. Tu rêves qu'il te caresse tes joues creuses et rosées. Qu'il fasse virevolter tes cheveux d'ébène. Qu'il soulève timidement les volants de ta robe blanche. Tu rêves d'évasion, de partir au loin pour ne plus jamais revenir. Tu détestais cet endroit. On t'avait forcée, brutalisée, condamnée à venir en ce lieu glauque. Rare était les instants où tu pouvais penser à autre chose qu'à ta malheureuse existence. Cette fenêtre représentait ton échappatoire. Cette lumière... l'étoile qui te guiderait jusqu'à la sortie. Et le doux chant des oiseaux n'était autre que le symbole ultime de la liberté. Être libre comme l'air... posséder des ailes pour voler et aller au grès du vent. Il n'y a rien de plus libre dans ce bas monde qu'un oiseau chanteur...



Alors que tu t'évadais paisiblement, le bruit soudain de cette porte grinçante te fit tourner la tête vers celui ou celle qui venait t'importuner. Une infirmière fit son entrée, suivie de très près par le médecin qui était chargé de ton dossier. Tu fis une légère grimace, quelque peu anxieuse. Tu n'avais pas l'habitude d'être confrontée à ce genre de situation et pour cause! C'était la première fois qu'on allait te faire passer ton premier entretient vidéo depuis trois mois. Depuis que tu avais mis les pieds dans cet asile le 10 Décembre 1949,  trois jours après avoir fêté tes vingt ans... L'homme, habillé d'une blouse blanche, s'approche vers la table avec un sourire au coin, déposant ses dossiers et son café sur cette dernière. L'infirmière installait tout près de lui une sorte de caméra vidéo, quelque chose qui servait à capturer les images qui bougeaient. Tu en avais déjà entendu parlé. Tu en possédais un chez toi. Ton père était passionné par cette invention qu'il disait être l'idée du siècle. Maintenant, face à cet objet, tu n'avais plus le même enthousiasme. Tu voyais ce dernier comme un instrument de torture. Tu allais passer un mauvais moment, tu le sentais, tu le savais. Les cris ne faisaient que résonner dans les couloirs de cet asile. Au bout de trois mois ici, tu avais fait le tour, trop même. Cet endroit allait te rendre folle. Tu n'avais pas ta place. Ta place était dehors.



"Vous savez pourquoi vous êtes ici?" demandait le médecin d'une voix calme. Tu ne lui adressais qu'un bref regard, préférant le paradis à l'enfer. Tu t'en fichais de ce qu'il disait, tu n'avais pas ta place dans cet asile de fous. C'était ta mère qui t'avait placé ici pour se débarrasser de toi. Tu le savais, mais personne ne te croyait. Tu étais considérée comme folle. Il est bien connu que les fous ne sont jamais écoutés car justement, ils sont fous. Ce qu'ils disent ne peut donc qu'être sans fond et véracité. Des paroles en l'air, des gestes incontrôlés. Tout ce qu'ils pouvaient dire n'était que mensonge. Tu le savais, on t'insultait assez suffisamment dans la journée. Tu détournais alors ton regard du médecin pour porter ton attention sur l'extérieur. Cette fenêtre... puis plus rien. L'infirmière venait de tirer le rideau sombre, te laissant dans le noir le plus complet. Elle t'avait privé de ta dernière source d'espoir. Cependant, la lumière artificielle tardait à éclairer la pièce. Il n'y avait aucun son. Aucun bruit. Tu pouvais seulement entendre ta respiration et celle du spécialiste. Tu ne comprenais pas et plus tu tentais de comprendre, plus tu angoissais. Mains crispées entre les deux cuisses, tu sentais ces dernières se resserrer davantage. Ton corps entier se crispait sous l'effet de l’oppression que pouvait te procurer cette pièce vide de toue lumière. Il faisait noir, tellement noir. Aussi noir que cette cave qui a été un temps ta chambre... Ton cœur battait de plus en plus vite... de plus en plus fort. Pourquoi n'allumaient-ils pas les lumières? Une panne de courant? Une ampoule grillée? Un rêve? Une hallucination? Tu n'en savais strictement rien et seule ta peur te garder consciente. Dans un souffle à peine audible, tu tentes de t'exprimer.

"Vous... vous pouvez allumer les lumières?" Ta voix est bloquée dans ta gorge. Tu as du mal à avaler ta salive. Pourtant, tu n'étais pas folle, tu le savais. Tu les entendais respirer autour de toi comme s'ils étaient par dizaine à t'observer dans le noir! Comme s'il n'y avait qu'eux qui pouvaient te voir et qu'on t'avait dépossédé de la vue. Tu commences à suffoquer. Tu laisses échapper quelques gémissements. Tu as de plus en plus de mal à te contrôler. Tu restes clouée sur ta chaise, mains maintenant positionnées sous les rebords de cette dernière, agrippant cette dernière de toute tes forces. Seul contact avec la réalité. Cette chaise... comme l'actrice première de cette mise en scène obscure. Elle te permettait de te rappeler sans cesse que tu n'étais pas folle et que tu ne rêvais pas. De nouveau, tu demandes d'allumer les lumières, mais plus impatiente et angoissée qu'avant.



"Comment vous sentez-vous?" le médecin avait pris la parole dans la pénombre. Il s'amusait à te tester, mais dans la panique, tu ne l'avais pas interprété ainsi. Tu ne voyais que le mal. Il te voulait du mal. Ton souffle devenait saccadé, tu avais de plus en plus de mal à respirer. Haletante, tu commençais à gémir de peur. Yeux humides, tu étais à deux doigts de craquer et de faire une crise d'angoisse. Il répétait de nouveau la question, ce qui eût le don de te faire sortir de tes gonds.
"Comment je vais?! Rallumez la lumière! TOUT DE SUITE! RALLUMEZ-LA! PAPA!" Tu criais de peur, hurlant à plein poumons ton père qui ne viendrait jamais. Pleurant, totalement incontrôlable, tu tenais ta tête entre tes deux mains, agrippant sèchement tes cheveux, ne manquant pas de t'enfoncer les ongles dans la chair de ton crâne. Tu te balançais sur ta chaise d'avant en arrière comme si tu étais atteint d'autisme, tentant au mieux de te contrôler. Mais la crise de panique avait déjà fait son travail et tu n'arrivais pas à retrouver ton calme. Et plus tu restais dans le noir, plus tu pleurais... et plus tu pleurais, plus tu poussais des cris de rage. Tu te sentais prisonnière, totalement à la merci de tes bourreaux. Tu ne décollais toujours pas de ta chaise, par peur qu'en la quittant, tu perdes totalement le nord. Que tu ne la retrouves plus à sa place et ainsi, perdre toute crédibilité avec le réel. Il y avait peu de choses qui était à deux doigts de te faire craquer nerveusement et physiquement. Dans cette obscurité, tu repensais sans cesse à tes nombreux cauchemars. A ce cauchemar qui a été réel. Celui où ta mère t'enfermait sans scrupule sous la maison. Dans une cave froide, terne, humide. Il faisait toujours noire. Il n'y avait pas de fenêtre, ni même un trou pour qu'un filet de vent puisse pénétrer dans la pièce. Tu étais seule et livrée à toi-même. Tu te revoyais fracasser les objets contre les murs, hurlant de rage contre ta propre mère! Cette traînée qui t'avait enfermée durant des années dans une cave, tu ne pouvais le supporter! Et encore moins maintenant. Tu revivais cette scène. Tu revivais ce cauchemar de la cave. Tu te croyais dans la cave. Tu perdais totalement pied avec la réalité. Tu voulais sortir. Là! Maintenant! Tout de suite!



Sans attendre une seconde de plus, prenant la chaise de tes deux mains, tu te levais pour balancer l'objet au loin. Un fracas assourdissant résonnait partout dans la pièce, te forçant à te boucher les oreilles, grimaçant de douleur. Soudainement, la lumière fit son retour. Tu étais dans un coin, totalement apeurée, regardant furtivement chaque recoin de la pièce avec angoisse, pour terminer ton chemin sur les lumières accrochées au plafond. Tu les fixais sans plus bouger. Tu les fixais tellement qu'une infirmière a dû se mettre devant toi pour éviter que tu ne te brûles la rétine. La lumière était de retour. Tu sentais le calme revenir après la tempête, mais ton état était pitoyable. Décoiffée, les yeux gonflés par les larmes, le visage crispé. La crise d'angoisse était passée te rendre visite et les médecins avaient mis dans le mile.

"Voilà la raison de votre présence mademoiselle..." Il marqua un temps d'arrêt avant de se lever. "Ce sera tout pour aujourd'hui, veillez raccompagner ma patiente dans sa cellule... je lui prescrirais les cachets qu'elle doit absolument prendre dans l'heure qui vient." Sans attendre son reste, il quitta la pièce, te laissant seule avec l'infirmière. Tu voulais crier, hurler, lui dire ce que tu pensais, mais aucun son ne sortie d'entre tes lèvres rouges sang. Tu étais aphone, secouée. Une douleur aiguë te sortie de ta torpeur, mais pas suffisamment assez pour te rebeller. On venait de planter dans ton épaule une grosse aiguille. On t'injectait un liquide transparent. Tu n'avais plus la force de bouger. Ta tête devenait lourde... lourde... lourde que tu devais t'accrocher à l'infirmière pour te retenir et rester debout. Ta respiration ralentissait. Ton corps se décrispait. Ta démarche était molle. Tu titubais telle une ivre à travers les couloirs, portée par le personnel. Tout tourne autour de toi. Tu as mal à la tête. Les sons sont plus bruyants et plus forts. Tu entends les gouttes d'eau tomber. Le pas soutenu et rythmé d'une dame en talon. Tu as la nausée. Tu es fatiguée. Le produit fait effet. Tu vois trouble. Puis... plus rien. Le noir complet...



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Le 16 Avril 1950 à l'Asile Rosewood.
Salle de soin - N°2 - Étude par vidéo.




De nouveau dans la pièce, deux mois plus tard. Tu étais de nouveau assise sur la chaise face à la table. Le médecin se trouvait de l'autre côté, accompagné de deux infirmières qui prenaient des notes. La caméra était toujours présente, filmant chaque séance pour le dossier. Tu ne disais rien, tu dessinais. Depuis plus d'une heure déjà, tu dessinais. Sans un mot... sans un bruit. Le médecin t'observait sans mot dire, soucieux et intrigué par ton comportement. Tu avais changé. Tu n'étais plus la même. Depuis le début qu'on voulait s'approcher de toi, tu te braquais et pousser un cri. Tu ne voulais pas qu'on t'approche, ni qu'on te touche.

"Comment vous appelez-vous?" Tu ne répondais pas. Il répéta de nouveau la question, sans succès. Au bout d'un moment, le médecin se releva de sa chaise pour partir. C'est alors que tu fis glisser un papier en sa direction. C'était un dessin. "Très joli dessin... que représente-t-il?" Tu le fixais sans mot dire. Tu ne lui répondais pas. Te concentrant de nouveau sur tes coloriages, tu déclara dans un souffle sans relever la tête "C'est moi..." Ta voix était douce, presque mielleuse. Limite angoissante. Le médecin arqua légèrement un sourcil, étonné. Il fit signe aux infirmière de s'approcher de lui pour observer le dessin et donner leurs avis.

"Vous en pensez quoi?" demanda le médecin. Une infirmière levant les épaules, l'air navré de ne pas deviner ce que tu avais dessiné. L'autre pris quand même la parole, tentant sa chance. "C'est une pomme Docteur... mais je ne vois pas pourquoi elle s'identifierait à une pomme. Est-ce normal Docteur?" demandait-elle soucieuse. Le médecin observait tour à tour ton dessin et puis toi. Un léger sourire en coin venait se dessiner lentement sur ses lèvres fines. Un sourire sadique de satisfaction. "Ce n'est autre que le reflet d'elle-même. Elle se dépersonnalise totalement. Le fait de s'assimiler à une pomme annihile tout humanité en elle." Il marqua un temps d'arrêt. "Ça suffit pour aujourd'hui..." Et il partait ainsi, dessin sous le bras, ce sempiternel sourire accroché aux lèvres. Il n'y avait que la folie qui était acceptable dans cet asile. Si tu n'étais pas folle, tu n'étais pas normale. Tout allait bien de ce côté-là pour toi. Tu étais folle aux yeux de tout le monde, tu étais donc normale, donc sans problème.



En vérité, il n'avait pas tort. Cette pomme signifiait quelque chose pour toi, mais pas toi. S'il avait observé attentivement le dessin, il aurait vu une pomme rouge sang croquée d'un côté. Cette pomme était posée sur de la neige, près d'un arbre décharné. A l'intérieur de la pomme se trouvait des vers de terre. La pomme était pourrie. Alors...? Était-ce toi? La représentation de ta mère? Ou un souvenir inconscient de ton subconscient? De ton passé, de ton présent, de ton avenir...



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Le 2 Juin 1950 à l'Asile Rosewood.
Salle de soin - N°2 - Étude par vidéo.




"Cessez de vous agitez comme cela!"
ordonnait l'infirmière qui avait bien du mal à te contrôler, mais surtout à te calmer. Tu ronchonnais sans cesse, ne voulant absolument pas t'asseoir. L'infirmière s'était reprise à trois fois avant de pouvoir te coller à ta chaise, t'entourant d'une corde pour que tu cesses de gigoter comme un asticot. Aujourd’hui, tu étais très en colère, tu ne voulais pas parler, ni même faire l'effort d'être aimable. Tu étais exécrable et tu voulais en faire profiter tout le monde, qu'importe si tu étais privée de désert pour le dîner.

"Vous en avez pas marre avec vos questions à la con? J'en ai marre d'être enfermée ici à vous répondre comme une débile? C'est quoi votre problème?" aboyais-tu comme un chien. Tu avais totalement changé de comportement depuis que tu étais dans la pièce. Au départ, tu ne parlais pas. Tu étais même contente d'être ici. on pouvait se demander même si tu étais consciente dans quel endroit tu te trouvais. Tu voulais jouer, tu mimais même tes paroles, tu parlais sans cesse d'un certain Wiwi. Il n'a suffit que d'une seconde pour que ton caractère change... voir que tu changes complètement... pour devenir une autre personne. Il a suffit que cette imbécile d'infirmière tire le rideau de la fenêtre pour te faire débloquer. Voyant que le médecin ne répondait pas, tu reprenais de plus bel. Beaucoup plus insolente et agressive qu'au début. Si tu pouvais le bouffer, tu le ferais.

"Ça vous amuse? Vous allez répondre ou je vous jure que je vous fais avaler vos tripes! Et toi me touche pas sale conne!" insultais-tu l'infirmière qui resserrait tes liens. Elle avait peur que tu arrives à te détacher. Tu repris. "Vous savez ce qui m'énerve? Les gens comme vous! Le personnel de cet établissement pourri! J'ai encore bouffé de la merde au déjeuner! Des épinards! Non mais sans blague?! Je déteste les épinards! Sans compter que j'en ai par-dessus la tête de cette peluche! C'est qui qui me la foutue sous le nez? A chaque fois que je vais quelque part, elle est devant moi! Un jour, j'la brûlerais! Saleté de Nessie! C'est vous qui me l'avait emmené?!" grondais-tu entre tes dents, le regard noir, la mâchoire crispée. "Et vous pourrez dire aussi à cette femme d'arrêter de me fixer comme ça?" continuais-tu sur ta lancée, prête à manger le premier venu. "Quelle femme?" demanda le médecin d'une voix calme. "La folle avec ses cheveux noirs et qui me fixe comme si elle voulait me bouffer! La prochaine fois, je lui saute dessus!" Tu t'agitais de plus en plus sur ta chaise, la déplaçant de droite à gauche dans un grincement strident. Le médecin était satisfait de cette nouvelle séance.

"Vous progressez vers la guérison mademoiselle. Continuez ainsi, vous êtes sur la bonne voie" - de la folie, oui! - disait-il naturellement comme si le fait de t'enfoncer dans la folie était la voie de la guérison. Plus tu restais à Rosewood, plus tu débloquais. Tu commençais alors à balancer des jurons envers le médecin qui partie dans un fou rire incontrôlable avant de reprendre soudainement son sérieux. D'un regard glacial, il te fixait. Il tentait de t'intimider. Mais ça ne marchait pas. Non, ça ne marchait pas avec cette personnalité que tu affichais à l'instant. Qui pouvait faire peur à Grincheux? Sincèrement? Personne! Le médecin, voyant qu'il n'arrivait pas à te faire flancher, ordonna à l'infirmière en claquant des doigts de t'administrer un sédatif pour que tu te calmes. Sachant ce qui allait se passer, tu te mis à crier, hurlant sur la femme qui s'approchait avec l'aiguille. "Tu sais où tu peux te la mettre ton aiguille?! T'approches pas de moi pétasse! T'APPROCHES PAS!" L'aiguille s'enfonça dans ta chair, te faisant péter de nouveau un câble. Tu ne voulais pas te calmer. Tu ne voulais pas dormir. Tu ne voulais pas être à la merci de ces charognards. Être vulnérable, non. Mais tu ne pouvais rien faire contre le sédatif et malgré tes efforts, tu partie doucement dans les bras de Morphée...



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Aujourd'hui - Asile Rosewood.
Bureau du médecin.




Un clic venait de stopper la vidéo. Le médecin respira une bouffée d'air avant d'expirer, se frottant lentement les sourcils d'un air désespéré. "Je crois que cette petite est irrécupérable..." Il se leva de sa chaise, déposant le calepin sur son bureau avant de quitter la pièce. La sonnerie venait de retentir. Il était l'heure de déjeuner. C'était le jour du seigneur, le moment attendu de tous. Il était temps de croquer la pomme... »




Dernière édition par Seven D.S. Schneewittchen le Jeu 31 Oct - 17:48, édité 4 fois
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tire la chevillette, la bobinette cherra

Rozar O. L. Rotkäppchen

- it's my wonderland -
☞ ARRIVEE A WONDERLAND : 14/09/2013
☞ CONTES ECRITS : 543
☞ A TRAVERS LE MIROIR : de rouge es-tu vêtue et possède le nom, réincarnation d’une gamine joviale, aidante, proie du loup et de la perversité, protégée au sein d’un cocon familial détruit par les crimes et les masques. L’enfant traversant les bois. Chaperon rouge.
☞ POINTS RP : 527
☞ HUMEUR : secrètement teintée de masochisme





Rozar O. L. Rotkäppchen
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