Inaccessible Dana prisonnière de cette femme qui l'intrigue autant qu'elle la déteste. Qui est-elle ô elle qui lui déclare être de sa famille ? La jeune femme n'en sait rien, il ne faut pas être trop curieuse, cela pourrait lui porter préjudice. Alors, elle se tait, elle fait tout pour que cette femme soit satisfaite, elle sait ce qui lui en coûterai autrement: la mort. Que lui ferait cette femme qui semble si lointaine, comme dans un autre monde si elle venait à être mécontente ? Dana n'en sait que trop rien cependant, elle prend la menace bien au sérieux, elle est certaine que la femme serait bien capable de mettre fin à ses jours et des fois, la jeune fille se demande si ce ne serait pas mieux... Mais elle s'accroche, grâce à sa poupée et pour elle, que ferait-on de son trésor si elle venait à mourir ? Elle ne préfère même pas y penser...
Dana est le visage même de l'angélisme. Une beauté russe, pure et véritable. Qui la voit la qualifierai d'innocente, naïve, fragile et douce. Ô jeune fille qui fut la plus grande fierté de ses parents mais à qui le sort avait destiné autre chose qu'une vie rose et bien tracée. Captive de cette femme ingrate, de ce lieu dont elle ne comprend rien. Privée de tout, privée de ses repères, elle en vient à se demander si elle n’est pas condamnée à vivre ici toute sa vie, peut n'y-a-t-il plus d'espoir ? Peut être que cette femme qui l'a enlevée ne lui redonnera plus jamais sa liberté ? Pourtant, Dan veut croire à autre chose, le simple fait de regarder sa poupée chasse toutes les idées noires qui peuvent naître dans sa tête. Sa poupée, son trésor. Une poupée magnifique, aux longs cheveux châtains, à laquelle elle n'a jamais de nom, c'est simplement " sa poupée ". Elle l'a toujours sur elle, dans les peines et dans les joies, elle la câline et elle retrouve cette senteur mélancolique: l'odeur de la Russie, elle lui parle, toujours en russe, la coiffe et dès qu'elle trouve un peu de temps libre entre deux travaux, elle se met à lui coudre des vêtements, des robes, plus magnifiques les unes que les autres qu'elle garde bien secrètement dans un coffre.
Dana c'est l'étrangère, celle qui ne comprend pas tout à ce que les gens disent autour d'elle et pour cause, elle vient de Russie et n'a pas encore eu le temps de se perfectionner dans cette langue bien différente de la sienne. Mais elle se débrouille, elle a du mal avec l'accent mais arrive à tenir certaines discussions et cela grâce à cette femme, peut être n'est-elle pas autant sans cœur finalement ? Après tout, elle a tenu à lui inculper les bases avant de la transporter ici, de force. Dana c'est la femme au cœur d'enfant, qui croit à ses rêves et cela même si des fois elle a envie de se laisser aller au désespoir, qui s'émerveille d'un rien: un oiseau, une fleur et bien entendu sa poupée. Dana c'est aussi la jeune femme consciencieuse, sérieuse, appliquée, perfectionniste sur les bords qui est incapable de dire non à quelque chose, trop gentille, elle finit bien souvent par se faire avoir. Mais elle ne changera sans doute jamais, cela fait partie d'elle. C'est également des doigts en or pour tout ce qui est couture et broderie. Elle voulait en faire son métier avant que sa vie ne bascule sous la coupe de cette femme. Aujourd'hui, elle n'utilise son talent que pour celle qui la tient en captivité et pour sa poupée, elle ferait tout pour cette dernière, elle en prend encore plus soin qu'elle même, ça ne la dérangerait pas de traîner en guenilles mais jamais, ô non jamais elle n'habillerait mal sa poupée sans doute parce que cet objet est un peu le reflet de sa mère adorée, peut être fut-elle également l'ancienne amie de sa mère, bref, hors de question de ne pas en prendre soin. Les perles, les rubans, les tissus soyeux, c'est le plus grand rêve de Dana, avec sa mère, elles allaient au marché, autrefois et Dana adorait laisser traîner ses mains sur chaque tissu, aujourd'hui, cela lui semble bien loin. Elle adore également les fleurs, comme sa mère, les roses en particulier et les tulipes. Ses cheveux sont sa plus grande fierté, des cheveux hérités du côté maternel, hors de question pour elle de les couper. Enfant, elle adorait les livres, il y en avait peu chez elle mais elle aimait la sensation de les avoir dans ses mains, elle aime particulièrement l'odeur des vieux livres. La messe le dimanche, une tradition dans la famille Pitchouchkine, hors de question d'y déroger. La petite Dana aimait mettre des cierges à brûler, elle adorait l'enfant Jésus qui apportait des cadeaux à Noël, elle aimait beaucoup la Vierge Marie également et les anges. Les valeurs chrétiennes sont toujours en elle et au fond elle croit toujours à ce Dieu et cela même si la méchante femme lui interdit d'en parler et de porter quoi que ce soit en rapport avec la religion. Dana n'est pas très bavarde, elle se pose beaucoup de questions mais réfléchit à deux fois avant d'ouvrir la bouche, elle n'est pas du genre à aller naturellement vers les autres. Elle a une sainte horreur des crânes, elle reste pétrifiée dès qu'elle se retrouve en face de l'un deux, elle a l'impression qu'ils la scrutent de leurs orbites vides, comble de malchance, la femme qui l'a enlevée semble, elle, avoir une certaine adoration pour ces derniers, sa maison en Russie en était remplie, ici elle en remplit son bureau. Dana manque de faire une crise cardiaque à chaque fois qu'elle se retrouve près de l'un d'eux.